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ALEXANDR est un trio parisien mais il pourrait tout aussi bien débouler d’Angleterre. Car ce premier EP, avec une maestria certaine, se réapproprie divers courants british issus de la fin 80 / début 90 – avec suffisamment d’élégance pour outrepasser l’hommage appuyé ou la citation révérencieuse. En ouverture, "You Won’t Get Another Chance" ravive la flamme Madchester – et on y croit ! Plus personnel, plus insidieux également, "Fun In the Danger" puise dans le spleen synthétique des Pet Shop Boys (époque Behaviour) et s’apparente à un petit bijou ciselé pour les soirées maussades (même Johnny Marr semble participer à l’affaire). "The Race", lui, est une belle expédition synth-pop dans un registre plus FM (mais tout aussi digne), à mi-chemin entre Tears For Fears, Human League et… Chris Lowe. Pour conclure ce quatre titre, ALEXANDR part littéralement dans l’espace avec "Acid Girl", une chanson qui commence sur un mode psyché pour finir higher than the sun ! Chez ALEXANDR, la référence n’est donc qu’un point de départ vers des compositions aussi personnelles que ressenties.

Grand groupe en devenir ? Peut-être. Pour l’heure, il s’agit de l’un des meilleurs EP de cette fin d’année.




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