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Ce trio originaire de Brescia, sort un premier album en forme d’éclipse finissante, les premiers rayons d’après l’éclipse totale, comme une naissance alors que même l’un des thuriféraires du style, le génial Pierre Henry nous quittait dans une indifférence cruellement générale. Tout au long de ces neuf morceaux, le trio s’évertue à ne jamais tomber dans une forme de routine, essayant de faire de l’instant quelque chose de presque unique, se jouant des textures et des rythmes, sans pour autant tomber dans une forme de « bougisme » de façade pour épater la galerie. Les titres s’enchainent avec naturel, comme si la fin d’un titre servait d’introduction, de tremplin au morceau suivant. Piochant dans les différentes chapelles de la techno, se servant même du décorum de la magie noire Mezzanienne de Massive Attack.

À écouter très fort dans une ambiance où la lumière se fait infime et dense, comme pour mieux se plonger dans cet après éclipse, ce disque ne s’exonère de rien, pas même de nous happer, de nous plaquer contre un mur de son quand s’enchaineront "Sun" et "Whales".

Jouant aussi dans des groupes de post rock ou de math rock, les membres de Bruce Harper (pourquoi ce nom ?) amènent avec eux des modèles de construction tout en les baignant dans une atmosphère électronique, prouvant que la symbiose entre ces deux styles n’est pas impossible.

Disque comme un set complet à apprécier en mouvement, la tête aux aguets, ce premier album de Bruce Harper est un disque electro pas tout à fait comme les autres, mais indéniablement pour tout le monde.




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