Les compilations ADA vont passer le cap des 50, l’occasion était trop belle pour ne pas saluer les artisans de cette série. ( Lire ici)
Catherine Watine, c’est cette farouche lutte pour que la musique ne meure, assiégée dans des limites, étouffée par un confort, vieillie par un doute. C’est l’émotion qui survie parce qu’elle part ailleurs, l’exil sauveur qui fait que le son naisse dans les nord et les sud, dans nos est et ouest et que si là il n’est plus, il y a de fortes chances qu’elle le réincarne dans d’autres dimensions, dans d’autres univers, dans un clavier de salon ou dans le bruit presque inaudible d’un courant d’air, happé au détour d’une mélancolie, dévoré au tournant d’un fou-rire. Catherine est le prochain pas, el le pas qui suivra, ce défilé vers les sens qui surprends et éprends, impossible d’organiser, classer où expliquer, innombrable, de ces mots qui attendent que les encyclopédies s’élargissent, ces vies qui attendent que l’histoire avance. A plusieurs reprises Madame Watine est venue nous bouleverser les concepts, d’une fragilité de mots, d’une puissance de musique, et penser que l’on sait ce que sera son futur est mentir a son bonheur, le plaisir viendra de là où personne ne l’attendra, mais il sera là, nul doute.