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Produit par Rubin Steiner, ce troisième album de Sweat Like an Ape ! (pensionnaire du Volume 42 de nos compilations) est à la musique ce que les festins de César pouvaient être dans le grand Rome, une orgie.

Ici l’orgie est musicale, et alors que je couche ces mots sur le clavier de mon ordinateur mon corps tout entier gêne la saisie de ces mots, emportés qu’il est (mon corps) par un « My Silent House » chanson démoniaque qui verrait se rencontrer le post punk avec la musique des iles des caraïbes. Ce morceau fulgurant et possédé (Il faut l’être pour signer un tel titre…Mon clavier fume.) est à l’image de ce nouvel album des Bordelais.

Tel un lémurien revoyant sa famille après un stage chez Walt Disney pour tourner un nouvel opus de Madagascar, le groupe sautille de partout dans un costume sombre et une posture qui pourrait ressembler à celle de Ian Curtis si la tournée aux Etats Unis avaient été remplacée par de multiples dates en Martinique (Ian serait là pour faire un procès à New Order en plus.).

Mais je m’égare, mais comment n’en serait il autrement face à un disque jouant de la tension (Groom of Doom) comme un catcheur se sert des cordes pour anéantir son collègue de show, ou avec « Washing Jarvis Dance » fusée qui décollerait non pas de façon linéaire, mais avec les sinuosités d’une route de montagne, devenant une boule de flipper entre des astres inconnus. « Spells That Rhyme » est un foutoir dans ce que le mot à de plus fort, possédant notre corps tout en testant les limites de celui-ci (suivre le rythme est souvent impossible), irriguant notre cortex et irradiant nos âmes sombres, sans les tuer, les habillants d’une chemise à fleurs. Jouissif.




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