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"Les lotus ont fleuri, je suis assis à côté d’un éléphant aux oreilles usées », c’est le nom du deuxième titre de Vaisseau Monde, album du collectif de création (c’est la feuille de presse qui le dit.) Le Grand Sbam. Vous conviendrez qu’avec un tel titre de chanson ne peut que se cacher quelque chose qui doit s’éloigner fortement des standards de la pop, même la plus irrespectueuse que nous pouvons écouter. Mais d’ailleurs pas de pop ici, enfin, celle-ci même la plus régressive est malaxée, broyée et finalement servant de carburant à la propulsion du vaisseau de Mamcochon et Princesse Goyaya les deux sirènes de l’espace. Elles sont aidées par un personnel navigant au diapason de la folie douce (cette folie douce est un euphémisme sachant que celle-ci pourrait être donnée aux escapades de Camille, alors que là, nous sommes plus dans un tour de l’univers dans une boule de bowling se cognant contre des astres.). Il y a un percussionniste du nom d’Acchiourdiou, un batteur répondant au doux nom de l’El Glouton, Herr Bassone aux cordes manquantes et Arbitre expert en touches bi colores. À eux six, si l’on considère que nos chanteuses ne sont pas bi voir tri céphale (oui, car il n’est pas exclu de trouver un monde entier dans le cerveau de ces deux pilotes aux barrettes de la navigation civile totalement fumées) font et défont, dessinant un périple avec la main d’un artiste atteint du syndrome de l’écriture automatique.

Absolument pas régressif, pas totalement sein pour des oreilles habituées à des structures normées, « Vaisseau Monde » est un opéra barré, une plongée dans l’habitation d’Aughra alors que celle-ci tente en vain de se battre contre des poussières animales. Ceci n’est pas un disque, c’est une expérience. Attachez (très bien) vos ceintures.




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