Il y a Animal Triste, Animal Collective, Animals, voici venir Animalmore, more certainement pour des excroissances permettant à ce drôle de mammifère de développer une façon de se mouvoir, totalement baroque, absolument décalé.

Nous arrivant de la nouvelle capitale du football de deuxième division (Claude Bez revient, ils sont devenus fous.), ce second EP est l’œuvre de Rémi Palis. Alors que le nouveau TH da Freak pointe son nez, nous avons une pensée pour les derniers repas dominicaux de la famille, qui devait faire valser rapidement le gigot et les flageolets, pour s’inoculer tout ce que le rock indé des années 90 (Bernard Lenoir revient, ils sont complètement fous.) avait produit de meilleur, pour sortir toute une génération de la collante et immersive passivité de l’auditeur mouton (Vous le voyez le lien avec le gigot.....une chronique filée). Car oui, Animalmore est le frère de TH da Freak (enfin, sous leur état-civil, François 1er revient, tout fou le camp.), mais l’alliance s’arrête là.

Animalmore serait sans faire de comparaison le laboratoire intime d’un gamin au mur duquel, plutôt que d’avoir des représentations d’atomes (Marie Curie revient, ça va péter.), aurait des posters de Geffen, des photos des Strokes et un arbre généalogique fou qui irait du mariage des Smiths et des Pixies dans une salle des fêtes embrumée par les volutes d’une essence psychédélique obligatoire. Écrire une chanson du nom de « Michael Keaton » et la jouer comme si il fallait la valider le soir même à un patron de maison de disques qui aurait pour nom Tom Verlaine, c’est ainsi qu’Animalmore fonctionne, faisant de la spontanéité, non pas un argument, ni une posture, mais un véritable art de vivre et de créer. Rafraîchissant comme une menthe poivrée dégustée dans un verre qui se serait endormi sur un lit de glace, voici ce que nous propose Animalmore, un bestiaire musical jubilatoire (Christian Zuber, revient, il y a une espèce en voie d’apparition.)