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Le groupe parisien Balbec tire son nom d’une station balnéaire fictive, mélange de Beg-Meil et de Cabourg, dans laquelle mollement s’égayent les personnages de « A la recherche du temps perdu ». Point d’entropie, ici : croisés sur des compilations ADA – le morceau « Seigneur mammouth » figurant sur la dernière en date –, les membres du groupe avaient lors de la sortie de leur quatrième (et double) album (« Two Sides To Every Story ») évoqué avec nous, en un passionnant entretien, leurs riches influences musicales, alliant indie 90s, shoegaze, post-rock et noise, ne se privant néanmoins jamais de faire un pas de côté (pop). Pour preuve, au milieu des guitares rugissantes de leur nouvel opus, « Méthode globale », le sens de la mélodie de Balbec reste intact, la grande force des huit compositions résidant dans la symbiose entre les entrelacs de voix mixtes avec un bien orageux mur du son appuyé par une section rythmique aux pieds d’acier. Si les thématiques abordées dans les textes (complotisme, cancel culture, fuite en avant technologique, etc.) ont de quoi désespérer les plus misanthropes d’entre nous, à l’heure où les pluies acides idéologiques rongent ce qui fait le charme du vivant (par exemple, un combo simplicité / humilité dénué de sur-moi ?), Balbec sait éviter le piège de la posture nihiliste fallacieuse, en témoigne la rage saine qui émane de « Méthode globale » et fait un bien fou, aux oreilles comme au cerveau.




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