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Musicien et artiste visuel, le Portlandais Eric Angelo Bessel, nous présente Visitation, premier album atmosphérique, à ne surtout pas écouter au volant d’un quelconque moyen de transport, sous peine de voir son attention et ses réflexes se diluer dans ces structures musicales aux propriétés apaisantes.

S’il utilise les motifs en arrière-plan, qui iront du gothique en passant par l’ambiant ou le psychédélisme, Angelo Bessel donne à des guitares traitées comme des faiseuses d’ondes relaxantes, et surtout à un Mellotron objet sonore inventé par et pour la nostalgie, le rôle principal (Secret Lake est une plongée pleine de frissons dans une forêt épaisse de laquelle une clairière habitée par une étendue d’eau sortira). C’est pourtant le plus retors des morceaux qui servira d’éclaireur à ce disque. Kindly Rewind semble remonter les douces descentes sonores, par un objet pointu et créateur d’une stridence. Car l’ensemble du disque donne tout le sens de ce disque, parfaitement accueilli, pour ce qui pourrait s’apparenter à une sieste sonore, mais qui en fait est un voyage intérieur, un appel à se reconnecter avec soit même, par le biais d’un placebo sonore, qui sans jamais tomber dans l’ennui, arrive à facturer nos pensées, pour ne laisser qu’une chose à l’esprit, l’envie de ne pas tomber, de ne pas se réveiller.




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