J’évoquais récemment, dans une chronique consacrée au chouette Rémyx de Man Foo Tits, d’autres finistériens fous furieux à écouter urgemment, et comme en été le business se met en pause, même s’il reste un tas de merdes à chroniquer (Sigur Ros, Anohni, Queens Of The Stone Ages), je me dis que c’est l’occasion de mettre en lumière les so cool so fresh so rock Howlin’ Grassman Vs Stompin’ Bigfoot, dont le clip I Know That You Don’t Love Me, à priori tourné à Brest, a fait les riches heures de mes fins de soirées alcoolisées, ne serait-ce que pour admirer le jeu d’acteur de Rowenn Berrou, toujours aussi beau gosse, en gendre taré.

Depuis les TSEH, son premier groupe (dont l’acronyme faisait au village débat : Toujours Seul En Hiver ou Toujours Sous l’Emprise du Haschich ?) le Concarnois Etienne Grass a tracé sa route, notamment au sein d’Electric Bazar et, depuis 2015, avec son compère Lionel Mauguen, délivre un hard-rock blues grunge minimaliste terriblement addictif, en témoigne l’album éponyme publié l’année dernière, dix titres furax et cool publiés par le label lyonnais Teenage Hate Records (Off Models, X-Ray Vision, Avions).

Devoir de vacances, drôles de vacances, à l’aube d’un 14 juillet durant lequel j’espère que le peuple exprimera sa haine d’avoir des demeurés cyniques au gouvernement : tu écoutes Howlin’ Grassman Vs Stompin’ Bigfoot. Tu l’écoutes en picolant avec tes potes, et tu détruis tes meubles IKEA, pas grave, ta copine parisienne (ou si tu es pauvre, brestoise), sa frange et ses ballerines Repetto qui puent, toujours encombrant le couloir, entre les sacs à main plein de merdes qui ne servent à rien et les vestes Comptoir des Cotonniers empilées en vain, peut bien aller se faire foutre. Now is now !

Pour la forme, et surtout pour vous convaincre de jeter une oreille aux exploits de nos deux finistériens furibards, une autre vidéo, live, au titre en forme de programme électoral : It’s My Gaff.