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A l’occasion de la sortie d’un très consistant ouvrage d’Ignacio Julia – par ailleurs rédacteur en chef du magazine Ruta 66 – consacré aux mythiques New-yorkais friands de bananes, Linger On, The Velvet Underground, Legend, Truth, Interviews (Ecstatic Peace Library – maison d’édition fondée par Thurston Moore, himself, dont le catalogue est démentiel), le multi instrumentiste catalan Pascal Comelade, la fine gâchette Lee Ranaldo et le batteur Ramon Prats ont revisité, lors d’un concert donné le 28 avril 2022 à l’Auditori del Ateneu de Banyoles, le répertoire du Velvet Underground, chacun des musiciens apportant sa touche personnelle, ici du piano jouet, là des guitares trafiquées et des percussions liquides, à des chansons que l’on ne présente plus et dont la simple énumération enthousiasme l’auteur de ces quelques lignes : de All Tomorrow’s Parties à Femme Fatale, en passant par I’m Waiting for the Man et Ocean, malgré quelques flottements – l’improvisation étant au cœur du projet – et l’absence de Lou Reed (qui mieux que le Corbeau pour interpréter les standards du Velvet ?), le plaisir est continu et partagé. Dimanche matin, le soleil rebondit sur les toits de Paris, l’air frémit de belles promesses, j’ai le sourire jusqu’aux oreilles. Il eut été dommage de ne pas graver dans le marbre une telle prestation – envoûtante, viscérale, passionnée – et donc c’est le label berlinois Staubgold (Oren Ambarchi, Minerves, The Lo Yo Yo) qui s’y colle, fêtant de la meilleure manière ses vingt-cinq ans d’existence : Velvet Serenade est un magnifique hommage à l’un des plus grands groupes de rock de tous les temps, mais également la rencontre au sommet de trois artistes en pleine possession de leurs moyens, qui, un soir de printemps en Catalogne, surent attiser une flamme toujours vivace .




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