Balades mélancoliques - qui ne sont pas sans rappeler celles de Piano Magic - textes léchés, les voix harmonieuses que Montanita nous fait apprécier sur l’album Dummy Light in the Chaos sont d’une grande douceur. Les deux chanteurs s’accordent parfaitement, cela s’entend, et les multiples sons qui les accompagnent (cordes de guitare grattées, claviers malicieux, batterie rock, basse ajustée, et quoi d’autre ?) ne le démentent pas « we’ll be bound forever » fredonnent-ils sur le premier titre.
On les croit aisément. Le fait que la voix masculine ne prenne pas toute la place, que les deux chants soient équilibrés dans un Yin et Yang lyrique : oui, ils sont liés et la suite de l’album le clame, mais pas trop fort, juste dosé comme on aime. Ce sont des balades, on pourrait y mettre deux « l » mais on a une préférence pour le mystère. Et aussi pour le titre trois « Whispers of Flame ».
Il n’en existe pas beaucoup des groupes aussi soudés, ces trois-là débarquent de Clermont, peut-être ont-ils arpenté la Vallée des Prades comme nous, été se baigner dans le Gour de Tazenat et apprécié la douceur de l’eau de pluie qui l’abreuve. Peut-être que non, mais la clarté de leur son, produit dans la veine de certains Pixies, est bienfaisant pour nos âmes abimées par les rumeurs citadines et guerrières qui enflent sur tous les points du globe.