> Critiques > Labellisés



Metz, ce n’est pas seulement le lieu des plus grands exploits de Robert Pirès (ah ! Ce fookin championnat de football perdu d’un fil en 1998) (et la victoire quatre buts à un contre Barcelone au Nou Camp !) (et Jules Bocandé, et Sylvain Kastendeuch, et Carmelo Micciche !), c’est aussi le camp de base du quatuor Corde Raide, formé sur le tard et lancé à toute vitesse dans une séance de rattrapage XXL d’émotions fortes à haute valeur ajoutée. « Entre kraut acide et no wave sucrée », l’on n’en saura pas plus, mais leur premier album, au titre éminemment poético-vespéral (Des vestiges, des matériaux, des spectres), saura remettre les pendules à l’heure : en huit titres gorgés de distorsion, de rythmiques binaires parfois concassées et de digressions expérimentales, plongeant dans le noise punk (Lévrier afghan), la no wave (La noire), l’indus électronique (A.R.P.), le post-punk (3 R2 3), en français et en anglais, Corde Raide ne s’interdit rien, pas même une virée math rock dub psychédélique (Corde raide) ou un petit délire funky barge citant le poète roumain Ghérasim Luca (Arbre vert), qui trouvera son prolongement dans le conclusif N-S-L, « Drapeau tricolore, bleu blanc mort », slogan avisé à mettre sous le nez de tous les natios frustrés. Intense et volontairement foutraque, Des vestiges, des matériaux, des spectres est un pied de nez adressé aux peine-à-jouir du monde entier. Frontal.




 autres albums


aucune chronique du même artiste.

 interviews


aucune interview pour cet artiste.

 spéciales


aucune spéciale pour cet artiste.