Ignatus, l’ancien Objets à la carrière passionnante et déboussolante, se retrouve ici au volant d’un road-trip à bord d’une 2CV customisée (et solaire), avec Léo Ferré en co-pilote et Beck dans le siège bébé.

On y traversera des paysages sonores étranges, des mélodies bancales, des textes qui claquent comme des pétards un soir de 14 juillets orageux à Hardelot. C’est du Ignatus tout craché, mais encore plus libre, encore plus intense.

Il y a des moments de pure grâce mélodique (L’ombre, Peut-être lui), puis, soudain, ça part en vrille, comme dans un film inédit de Terry Gilliam (Et toi, Sous un ciel).

Alors, si vous avez envie de sortir des sentiers battus, de vous laisser surprendre, de vous prendre 12 délicieuses claques musicales, foncez écouter « Dans les virages ». Vous ne serez pas déçus, ou alors c’est que vous n’avez pas besoin de sortir de l’autoroute (et que vous n’avez pas usé jusqu’à la corde les albums des géniaux Geggy Tah et la filmographie de Jacques Tati).