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Piste quatre de notre quinzième compilation, Automatiq s’avançait sourire de névrotique aux lèvres et offrait un titre programmatique dans lequel il affirmait vouloir « changer le monde » et (pas) accessoirement « baiser ta femme » (la mienne ne le souhaite pas, d’après ce que j’ai pu saisir entre deux hurlements). Septembre 2008, À Moi –pour partie émanation du trio parisien Innocent X- livre son premier Ep homonyme et se propose de « baiser chez toi quelques jeunes putains » (sur le littéraire et saisissant « J’aurais Voulu T’Avoir » ou Houellebecq chez Mendelson). On ignore si les deux formations auront poussé à leur terme ces projets mais chez ADA on se félicite que les pulsions sexuelles qui les dictent, aboutissent à des matériaux musicaux si accomplis. ADA ne juge pas -le patron lui-même ne s’interdit pas quelques virées dans le Nord de la France et me laisse volontiers le conduire dans les bars à hôtesses de la frontière belge pour s’y égoutter la nouille aux frais de sa boîte- et se réjouit plutôt. Pierre Fruchard et Cédric Leboeuf, épaulés par Romuald Deschamps et Loïc Roguès, offrent cinq morceaux... fruits de leur Expérience, coupent leur Diabolo couleur rouille avec un parfum de Gum amer mais tellement addictif. À Moi est à tu et à toi avec une littérature acrimonieuse, des guitares corrodées et des batteries piquantes et parle plus qu’il ne (dé)chante. « Seduction Is Dead » peut-on lire sur la pochette. Faux répond ce maxi réussi.




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