> Critiques > Labellisés



Autant dans le chant que dans certaines guitares slide langoureuses, on retrouve un soupçon de Chris Isaak chez Thomseeds. Les choeurs mélodieux font appel à cette mélancolie ourlée qu’un The Callstore nous proposait sur son album Save No One paru chez Talitres en 2014. C’est chic, c’est classe, c’est country, cet album de Thomseeds.

Ce qui nous plaît dans les mélodies de Red Glittering Velvet, c’est son côté britpop, débuts de Blur et de Pulp. Quand il ose la dissonance sur « Innocent » c’est pour mieux nous rappeler à notre penchant romantique ; titrer « Past is Everything » une chanson en 2023 (l’album est sorti en décembre dernier) n’est-ce pas l’affirmation d’un solide appétit pour la nostalgie, nostalgie dont se parent justement les musicien(ne)s country et folk ?

Le chant est juste assez haut, s’arrête juste assez tôt dans son soprano pour que nous ne tombions pas dans du vieux slow moisi-et-que-je-te-laisse-couler-les-larmes-j’ai-raté-ma-vie-et-le-make-up-qui-coule-et-le-slow-bourré(e) qui sent le rhum-coca servi à La Chaumine à deux heures du mat’.

J’aime beaucoup Thomseeds ! Et même : je le préfère à Thom Yorke. Comment ça, aucun rapport ? Si j’avais le choix c’est lui que j’irais voir en live.