A force de boire du champagne, on fini par le détester. A force de se goinfrer de figues fraiches je finis par en vomir. A force de me regarder dans les yeux de ma belle, je finis par oublier que je suis aussi moche. Et à force d’écouter des jolies folkeuses me conter des blessures et des péripéties de la vie dans un cerveau, je finis par regretter mon aversion pour le death métal, tant le frottement des doigts sur les cordes, et sur le bois d’une guitare peut avoir à forte dose, un certains goût qui n’est pas sans rappeler les gâteaux apéritifs rances de tata. On ne pourra jamais dire que les disques de Catherine MacLellan sont insipides et sans intérêt, on pourra juste affirmer qu’ils arrivent comme un contingent de l’armée française au moyen orient, toujours trop tard, après la bataille. Donc « Dark Dream Midnight » est un joli disque, sorte de journal intime a qui on offrirait un nouvel écrin musical, mais il pose sur mes oreilles une couette d’ennuie, sous laquelle il fait si chaud qu’elle nous endort. Élève de Suzanne Vega, amoureuse d’un son boisé, elle pourrait briser le cœur de Charles Ingals, après que celui ci ait pris sa douche annuelle. Désolé, je baille.