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L’amorce est impeccable : « Train#1 » ouvre sur un motif sonore dense, répétitif, le son d’un vinyle en fin de piste qui peu à peu tend vers celui d’un train qui entre en gare…une voix, lente, intense accompagne ce climat hypnotique et mystérieux. Le parcours au cœur de l’œuvre de Woody Guthrie proposé par Seb Martel, Catman et la chanteuse Dorothée Munyaneza peut débuter, l’attention est happée…

Au delà de la maitrise parfaite du folk sur « Union Burning Ground », « Buffalo Skinners » « Pastorale of Plenty » (portée la voix sublime de Dorothée Munyaneza) , ou la bouleversante version de « we welcome to heaven » la grande réussite du disque tient plus encore à la touche contemporaine que le trio parvient à insuffler brisant par là même le demi-siècle bien mouillé qui nous sépare de la plupart de ces textes.

L’ajout des machines séduit quand il prend la forme de touches subtiles (sur « End of my line » par exemple) et renverse totalement quand celles-ci sont la matrice même des compositions : « Machine Man » offre un vrai bloc de densité et d’urgence. 5 :43 tel un écho au Combat Ordinaire (« Grandir en travaillant, diminuer par le travail ») cher à Manu Larcenet. Morceau menaçant, fascinant, implacable…la tension redescend et l’espoir refait surface avec « This land is your Land » à l’enchanteresse apesanteur avant que « Train#3 » vienne clore le disque..tel un miroir tendu vers l’ouverture du disque que l’on s’empresse de relancer pour apprécier le brio des compositions mis aux services de textes intemporels.

NB : à voir sur scène le 16 décembre prochain à la Maroquinerie à Paris.




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