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Alors que le cynisme recouvre de plus en plus ce monde qu’indirectement nous façonnons sans aucun recul, une image presque pieuse tendrait à nous offrir un échappatoire, fut il aussi futile qu’une suite de chansons.

Peppermoon avait quitté notre monde depuis quelques lunes, squattant probablement cet astre pour se mettre la tête ailleurs, histoire de mieux nous désorienter, enfin de nous remettre la tête à l’endroit, loin des égoïsmes nauséeux, des postures qui ne servent qu’à essayer de faire de l’ombre sur les autres. Pappermoon serait plutôt un rayon lumineux nous irradiant, changeant nos perspectives sans jamais tomber dans la niaiserie. Ce disque boisé relate les vacances comme rarement. Il est comme une belle couette sous laquelle nous nous glissons quand au soir d’un diner dans le jardin le froid prend possession des lieux, et que l’envie de rester sous la Lune est trop fort.

Enregistré entre 2009 et 2013, le disque garde une cohérence, un fil conducteur qui ne semble pas avoir été effilé sur la longueur. Les bonheurs sont simples, les mélodies accrocheuses, et les photos présentent sur le disque témoignent des lieux reposants dans lesquels le disque a été composé. On pourra penser à un disque suranné (« arc-en-cielesque » dans lequel un orgue de barbarie semble accompagner cette valse), sauf que la petite fille sur la pochette de « Prismes » semble nous dire de prendre la douceur et le bonheur, sans retomber dans ce fameux cynisme, de jouer avec les « Prismes » pas de s’en servir pour déformer. Une bénédiction.




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