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Nous sommes bien loin de cette danse si sensuelle et souvent sans suite pour les piétineurs d’orteils. Le Tango de Zebra serait bizarroïde, extra-terrestre, sans aucune règle pré existant. Le EP s’ouvre avec « People » chanson d’un Arcade Fire timide qui avancerait à pas compté dans une salle couverte d’un velours hybride. Une nouvelle surprise suivra (Tropical) comme si le groupe utilisait une dynamique qui ne saurait pas choisir entre les envolées claires et les faces sombres comme celles d’Interpol.

Avec une production qui fait la part belle à un son très proche le groupe se permet même de lorgner vers la théâtralité d’un Gonzalez (Oasi), comme si ce dernier avait aspergé de son eau de toilette délirante le studio d’enregistrement. Nous dirons ensuite banco, ou plutôt « Branco », tentative d’un titre entre surréalisme, clin d’oeil aux collages au jazz et ouverture à une forme de musique totalement libérée d’un dogme. C’est avec le dernier titre, le bien nommé « Visions » que le groupe pourrait trouver sa voie la plus forte. Avec plus de justesse et de façonnage ultime de ses idées, le groupe pourrait tutoyer des ancêtres regrettés. « Visions » mériterait presque de s’étirer, de se prolonger comme une forme d’écho à un futur qui pourrait bien intéresser les danseurs du monde entier, et les amateurs d’une pop bigarrée comme celle des Clap Your Hands and Say Yeah.




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