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  • 18 mars 2021 /
    Loma
    “Don’t Shy Away” (Sub Pop)

    rédigé par FLK
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Préambule : il est des circonstances qui font qu’on n’arrive pas à terminer. C’est le cas pour cette chronique restée inachevée pendant de longues semaines, et qui n’est plus d’actualité. Vraiment ? Oh, une fois sorti, un album vit sa vie, alors quelle importance ce retard, après tout.

Le 1er album de Loma est injustement passé inaperçu dans nos contrées lors de sa sortie en 2018. Bien qu’il soit sorti chez Sub Pop (et élu disque de l’année chez moi), il n’a pas forcément eu l’exposition suffisante en France. Ce disque aurait d’ailleurs dû rester l’unique du groupe, formé pour l’occasion. C’est lors d’un concert sur la même affiche que Jonathan Meiburg de Shearwater a découvert Cross Record, groupe d’Emily Cross et (à l’époque) Dan Duszynski. De cette rencontre est né Loma, et l’envie de créer tous les 3 un univers commun.

Quelle ne fut pas ma joie de découvrir qu’un 2e album était donc prévu en l’année 2020. Don’t Shy Away reprend à peu près là où le groupe nous avait laissé il y a 2 ans : une musique rêveuse jouant sur les ambiances et les textures, survolée d’un chant féminin vaporeux. Dit comme ça, est-ce suffisant pour donner envie d’écouter ? Pas sûr. Il serait pourtant fort dommage de passer à côté de ce disque qui se révèle au fil des écoutes.

Comme sur le précédent album avec le titre Sundogs, des éléments de leur musique m’évoquent Talk Talk période Spirit of eden (on a vu pire référence), notamment sur Ocotillo et Thorn, dans les rythmiques, ou la manière qu’a la guitare d’en faire juste assez, là où c’est nécessaire. Il ne faut évidemment pas se laisser berner par ces références, Loma s’aventure dans de nombreuses directions, expérimente des formats, des sons, on s’enfuit avec eux dans une sorte de course effrénée (Given a sign) avec des éléments volant autour de nous… Puis on se pose dans le salon et on laisse Emily nous chanter ses comptines étranges, jouer de la clarinette, parmi tant d’autres sons qui apparaissent comme ils disparaissent, de manière impressionniste, par petites touches…

Version tirée d’une session live du groupe qui offre des versions dépouillées des titres de l’album

D’autres artistes viennent à mon esprit, j’y retrouve à certains moments des images sonores proches du Peter Gabriel (période 4e album) dans Elliptical Days et Breaking Waves Like a Stone par exemple. Une fois encore, ce ne sont que des ressentis : le son de Loma se démarque et ne se laisse pas facilement mettre dans une case ni une influence. Est-ce un hasard si Brian Eno, après avoir dit tout le bien qu’il pensait du précédent album lors d’une émission radio sur la BBC, se retrouve à co-signer Homing qui clôt l’album de merveilleuse manière ?

Don’t shy away se révèle être une aventure sonore sensible et intrigante, un chemin particulier d’une musique relativement inclassable mais qui a la classe.




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