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Vous croyez au hasard ? Cet état qui fait qu’une chose qui arrive ne serait pas provoqué et ne répondrait à rien d’autre qu’au destin. C’est faire fi du talent (mais d’ailleurs, celui-ci n’est il pas sous son emprise ?).

Pouvons-nous parler du hasard quand un des songwriters les plus importants d’Irlande depuis Cathal Coughlan, rencontre un des musiciens producteurs les plus inspirés de ces 30 dernières années, l’insurpassable et insubmersible John Parish.

Les chansons habitées, à l’opacité d’apparente, gagnent en profondeur et en éclairage sous les doigts du sorcier Parish (« A Shut-In’s Lament » est un sommet, une ballade nocturne dans un jardin éclairé par des lucioles joueuses). Erratique qu’elles devaient être dans leurs versions séminales, elles s’enveloppent ici d’un costume aux coutures volontairement apparentes, car ici, nous touchons au très haut de gamme, c’est avec le regard non pas d’un des nombreux directeurs de collection hirsute, mais de celui d’un artisan qui n’a jamais eu besoin de la restauration d’un film ancien pour verser une larme en le visionnant ( « Bread and Wine » comme un échappée dans les grandes plaines américaines, délaissant le galop au profit d’une marche tout en contemplation).

Les histoires qu’Adrian nous raconte ont la douceur de l’intemporalité, s’arriment à des ports sensibles (The Colours of the Night) et nous propulsent dans une galaxie où ils sont très peu nombreux à errer comme des poètes au venin délicieux. Adrian avait le passeport et John lui a offert la clef.




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