C’est un film qui se joue sous nos oreilles, un péplum, une épopée, la mise en son d’une trilogie passant de la conquête à l’Empire pour finir par la chute. On y croise des morts, on y entend la vie, l’espoir, les guerres, tout ce qui a fait Rome. La mort, l’espoir, l’amour, la dévotion tout y dépeint avec une clarté confondante. Enregistré en deux semaines, tout grand ouvert, Book Of Sand n’est pas l’aimable résultat d’un séjour au bord de l’océan avec quelques amis (Devandra Benhart, Sierra Casady…Il y a-t-il un album sans Devandra actuellement ?) mais la prolongation en musique d’une vision épistolaire de l’histoire. On en sort bousculé ne cherchant plus qu’à trouver le livret. Godard disait que la différence entre la télé et le cinéma, c’est qu’au cinéma on lève la tête. Levez la tête !