> Critiques > Autoproduits



Dominique Pascaud est un malin, qui remplacerait la racine du mal par le bien, inventant un nouveau mot pour nous faire apprécier les yeux mécaniques. Composés de deux parties , les yeux mécaniques ouvrent par une pop song frenchie parfaite (le mal attendra) faisant passer les delerm et autre biolay pour les chiants de service, bidouilleurs de mots pour des rachitiques notables de banlieue en phase de crise sexuelle de la cinquantaine…je m’égare…et comment s’égarer quand de sa voix rentrée qui casse sa coquille, Dominique aligne les perles (les yeux mécaniques / quel gâchis / allô / dans mes bras) tissées sur un amour de l’image dans une salle obscure magnifiquement titillée par les notes sur le cinématographe. Alors pourquoi malin (ou bien-in donc si on invente..) car après une première partie de chansons superbes mais basiques Dominique Pascaud fait l’expertise de son talent en touchant à tout, quitte à dérouter complètement les charmés de la première partie. Mais c’est là où Dominique est malin, c’est que cette seconde partie n’est en fait que la suite logique de son écriture classique, agrémentée de sonorités nouvelles ou agressives (minimes) et surtout laissées en liberté (jonction 18.33) sautant à cloche pied sur le paysage remué d’un A tout aussi Dominique (juste un montage) ou illustrant le prochain film muet de Lars Van Trier dans un donjon sinistre (l’attente). Puis les yeux mécaniques reviendront plus rêches plus mélancoliques, moins faussement lisses. Sur la pochette de son disque, Dominique Pascaud est seul sur un trottoir devant un mur que l’on sent attaqué par le temps et colmaté. Seul il ne devrait pas l’être longtemps, car la chanson française (celle dont vous n’aurez pas honte Inrocks TM) va avoir besoin très rapidement de ce talent. A découvrir absolument.




 autres albums


 interviews


aucune interview pour cet artiste.

 spéciales


aucune spéciale pour cet artiste.