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Né à l’aube des années 90 et auteur d’une bonne dizaine d’albums depuis 1995, le Brian Jonestown Massacre reste encore aujourd’hui honteusement méconnu dans nos contrées. Mais peu importe. Il fait partie de ces groupes que l’on aime garder pour soi, que l’on aime écouter égoïstement, ce genre de groupes pour lesquels, à la question "cékoikonécoutelà ? ", on répondra d’un air évasif " oh…rien…un truc… " pour couper court à toute discussion embarrassante, à toute comparaison du style " Tiens, ton truc, là, ça me fait penser à …….(insérez ici un groupe que vous détestez, n’importe lequel, le premier qui vous vienne à l’esprit) ". La rumeur raconte que depuis sa création le groupe a connu une cinquantaine de membres au cours des années, un seul est présent depuis le début : son leader, au (mauvais) caractère bien trempé, Anton Alfred Newcombe. Celui-ci, nourri aux Rolling stones période Brian Jones (d’où le nom du groupe), compte parmi ses connaissances les warlocks, dead meadow et les dandy warhols. Tout ceci nous donne ainsi une idée assez précise de ce à quoi il faut s’attendre :une sorte de pop-rock-folk psychédélique, un peu comme-ci Bob Dylan interprétait des chansons écrites par echo and the bunnymen et était accompagné par les spacemen 3. Mais restons en là pour les descriptions hasardeuses, un seul conseil est réellement nécessaire : jetez-vous sans plus tarder sur ce disque magnifique, d’une fraicheur incomparable et laissez-vous ensorceler par les merveilles que vous y trouverez : du tubesque " when jokers attack " au génialissime " You look great when I’m fucked up " ( Calexico interprétant " Minas de Cobre sous LSD), en passant par le splendide " Tschusse ". Vous ne le regretterez pas.