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Comme souvent c’est un mail qui m’est arrivé, un de plus dans la masse qui peut tomber dans la journée d’un chroniqueur lambda d’un webzine comme les autres. Beaucoup de ces mails finissent par ne jamais être lus, d’autres sont supprimés et certains ont la chance d’arriver dans une période pendant laquelle le chroniqueur a le temps de regarder sa boite mails comme une grande malle dans laquelle il espère y trouver des cadeaux.

Pour Starving Woodchucks un échange rapide aboutira à l’envoi de deux EP, dont le dernier en date, le très beau « White Fang », rencontre entre une pop gracieuse, une chanteuse enchanteresse, la mélancolie dans ce qu’elle a de plus constructif et un univers qui n’aurait rien à envier à certains films de Miyazaki, envoyant la réalité dans une sorte de fantasmagorie jamais totalement irréelle.

Les prouesses du groupe sont nombreuses, mais la principale et de ne jamais tomber dans une veine pompière, de ne jamais dépasser les limites d’une forme de lyrisme, laissant les compositions vivre et s’épanouir sans être écrasées. À l’origine du plus beau titre de ce début d’année, le magistral et frissonnant « Mocking Bird » (le chant d’Elodie De freitas y est fort, déchirant, romanesque), les Poitevins sont porteurs d’une lumière quasi solaire qui illumine leur champ, celui de la mélancolie absolue.

Dans cet univers chargé en émotion, le groupe dégage ce qui pourrait s’appeler une force qui nous propulse au-dessus des nuages, nous faisant réfléchir à notre fragilité face au hasard. Mais je pense que la rencontre ne l’est pas, ce tourbillon de folk solaire ne pouvait que nous happer.




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