Nous connaissions l’album des Flaming Lips qui nécessitaient quatre platines à lancer en même temps pour écouter l’album. Nous savions que certains disques (principalement de métal) comportaient un message subliminal à découvrir en l’écoutant à l’envers. Nous étions au courant qu’un album de Coldplay s’écoutait avec des protections auditives venants de l’aéronautique afin d’éviter des acouphènes irréversibles. Vous saurez maintenant que cette nouvelle sortie de chez Petrol Chips, peut s’écouter de trois façons (rassurez-vous, il n’y a rien de physique.). Soit en globalité, ou uniquement sur l’enceinte droite de votre hi-fi, ou sur l’enceinte gauche.

Oeuvre de Ray Borneo gestionnaire et artisan principal de l’AMAP musicale qu’est Petrol Chips et de ses différents projets que sont Tara King th, Lomostatic et Bee Tricks, ce nouvel Opus de 25 minutes démontre une fois de plus la vitalité de ce label hors norme. Dans l’enceinte A, Ray Borneo avec sa basse, guiatre et batterie, dans l’enceinte B The Bystanders avec boïte à rythmes, claviers, chacun jouant le même morceau, mais de façon différentes, mais qui en s’unissants génerent une fusion pop rock, débridée rappelant les débuts de The Kills et une électro completement exonérée de sa tache sans épanouissement et souvent épuisante, de faire danser. Sans aucune répétition, avec l’aide de Julee Williams et Noel Belmondo, Ray Bornéo and the Bystanders échaffaudent une musique jouissive qui empreinte autant à la conquête de l’ouest qu’au swinging London de Gainsbourg (Fuzzy Colors) nous offrant des chansons à reprendre en canon, d’un étage différent, d’une rue différente ou dans le même bar en compagnie du dégingandé "James James" tout droit sorti d’un bouge de la beat generation. Quand l’écriture n’est pas écrasée par le concept, quand un disque respire la musique, quand une fois de plus Petrol Chips tape en plein dans le mille.