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Plus de quinze ans après la fin de Hood dont la marque et l’écho restent prégnants dans nos mémoires, il y a toujours un réel plaisir à suivre les travaux que les frères Adams n’ont cessé de développer une fois séparés.

Que cela soit Bracken pour Chris avec trois albums chaudement recommandés, The Declining Winter ou Western Edges pour Richard, les projets dans lesquels les deux frères s’impliquent font voler en éclat l’hypothèse d’une quelconque forme de nostalgie stérile.

Il y a certes, une évidente filiation, une forme d’art à définir une ambiance cinématographique, poser une atmosphère contemplative, une esquisse mémorielle légèrement mélancolique, mais il y a surtout, une réelle capacité à élargir les horizons sonores, le champ de possibles.

Il en va ainsi de même avec le projet Memory Drawings qui rassemble pour la quatrième fois Richard Adams, la violoniste des excellents Lanterns on the Lake Sarah Kemp, Gareth S Brown et Joel Hanson dont l’instrument de prédilection le hammered dulcimer constitue un des marqueurs forts des compositions du groupe.

Sur A Few Scattered Hours, on retrouve ces ambiances calmes, apaisantes, autour d’un piano, d’un violon ou d’un violoncelle à la pureté bouleversante par instant sur I Guess You’ll Never Know, That’s Telling ou le sublime Trace Elements Of Humility.

Pourtant, l’ensemble s’émancipe aisément du minimalisme contemplatif en dynamisant ses compostions par une base rythmique plus soutenue que sur les albums précédents emmenant certaines compositions vers un horizon presque pop rayonnante sur This Never Happened ou plus encore A Few Scattered Hours ou vers une énergie sourde, une rage contenue sur l’addictif The Same Indifference.

Cet art de la variation, cette capacité à balayer le spectre des émotions, à cerner ce point d’inflexion entre affliction et douce mélancolie réconfortante et rêveuse trouve une incarnation parfaite sur The Right To Be Forgotten, second extrait de l’album que la sublime réalisation signée Aurélie Mandon vient illustrer à merveille.

Et pour se convaincre encore un peu plus de l’esprit d’ouverture, de développement et de partage qui porte le groupe, il suffit de se plonger dans ces même morceaux laissés au libre exercice du remix ici signés notamment par Brendan Perry et Glen Johnson tout aussi réussis.

Ces moments là, ces heures volées à la pesanteur, ces expériences partagées, ces instants suspendus sont rares & précieux, aujourd’hui plus que jamais.

A Découvrir Absolument.




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