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« The Great Escape », c’est ainsi qu’Ike (aka Isaac de Martin) a nommé son nouvel album. Lui le guitariste émérite, mais aussi compositeur et producteur, en voyant le soleil se coucher sur l’horizon de son inspiration, a choisi de prendre les vagues qui pouvaient lui arriver, pour surfer vers un idéal qu’il ne pouvait soupçonner de tendre vers, avec sa formation classique, qui peut, dans certains cas, devenir un corset sous lequel il est impossible de respirer.

Pour cet album aux accents jazz, il a choisi des enluminures joueuses. L’électronique tout d’abord. Celle-ci ne fait pas seulement office de décorum, elle donne aux compositions le droit à un désenclavement heureux. Il y a ce groove, qui n’est pas sans nous rappeler les escapades, jamais clinquantes et toujours attrayantes de Morcheeba, se frottant que de façon presque imperceptible à Portishead. Il y a ces notes rutilantes (notamment sur le magistral « What Then ») qui font le lien avec les premiers Bjork. Et dans cet inventaire, il y a le plus important, celle qui donne à toute cette musique une raison de plus d’exister, Sera Kalo. Chanteuse américaine à la palette si grande, qu’elle parvient à nous garder, même quand les morceaux semblent devoir partir dans des contrées vers lesquelles il ne nous serait pas venu à l’idée de rester.

Foisonnant de bonnes idées (que dire des interludes, notamment l’hilarant « Frank, I’m Illegal »), cette aventure nouvelle, au gré des styles et des endroits du globe, nous montre un musicien jouant les globe-trotters musicaux, de par les styles et les participants. Le soleil se lève sur le talent de Ike.




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