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J’aime quand la vie prend des chemins détournés : un fin lecteur d’A Découvrir Absolument aura attiré mon attention sur l’œuvre d’Andy Bilinski, et c’est à Concarneau, face à la mer, en plein soleil couchant, que j’ai écouté « Songs from a cabin in the woods », le cinquième album – paru au printemps dernier - du multi-instrumentiste (et photographe) originaire de New York.

Enregistrés durant le confinement sanitaire, dans un chalet situé au cœur des montagnes de Caroline du Nord, les neufs titres de « Songs from a cabin in the woods » ne sombrent jamais dans la complaisance : un esprit Laurel Canyon souffle sur les chansons, les compositions aérées d’Andy Bilinski baignent dans une belle lumière country-folk, entre chien et loup, grâce à une production précise, chaque arrangement étant parfaitement dosé – guitares cristallines, arpèges électriques, piano pointilliste – et mis au service d’un chant sans apprêt, sincère et bienveillant.

Ici et là, des influences se laissent deviner : le merveilleux « Laid » du groupe James (les couplets de « On my way »), une atmosphère très Devics sur « Do what you want », ou encore un phrasé parfois dylanien. « Help me to help you » est un classique de road-movie, avec sa mélodie entêtante et ses couches d’harmonies vocales, tandis que la fin de « When you move » est belle à tomber, on voudrait que ça ne s’arrête pas : l’instant et la musique se confondant, je suis rentré chez moi empli d’une quiétude sans mélancolie, paisible au possible, fredonnant le délicat refrain de « Paper Tigers ». « In the sky so blue, in the sky so blue… ». Voilà sans aucun doute un album ami, un album qui vous veut du bien.




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