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La composition du septième album d’Olivier Savaresse débuta en mars 2020 et il est probable que les évènements de l’époque, outre une rupture amoureuse, aient influencé les douze titres de « L’oiseau bleu », dans lesquels l’auteur parisien fait toutefois preuve d’une mélancolie apaisée ; tout a été vécu, ressassé, digéré (de travers, mais digéré quand même).

Sur fond de beats étouffés et de discrets arrangements électroniques, à la lisière du collage sonore, les instruments déploient une musicalité organique – ici et là, une batterie, de la guitare folk, du piano, du banjo, des cuivres -, la place du roi revenant au chant, tour à tour parlé, murmuré, fredonné, d’une belle voix grave qui se fait le guide d’un voyage intérieur aux frontières de l’intime.

Si l’ensemble, artisanal (au bon sens du terme), est cohérent, on pourra néanmoins sortir du lot un très émouvant « L’oiseau bleu », une ballade gainsbourienne qui donne du baume au cœur (« Si besoin d’écrire des vers ») et un entêtant spoken-word urbain (« Mégalopole ») basé sur des motifs répétitifs. Trois chansons pour autant de facettes, le tout dans un registre personnel qui lui sied comme un gant, Olivier Savaresse est un homme discret qui a beaucoup à dire.




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