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La pochette de cet album de Jordan o’Jordan m’a rappelé qu’enfant je plâtrait des feuilles mortes de l’automne, histoire de leur donner la vie éternelle, de les colorer, les laissant pleines de vie. Jordan o’Jordan procède de la même façon pour le folk (ou anti folk pour les pointilleux). Sur des chansons qui doivent sortir d’un grimoire qui aurait vécu juste à côté d’un herbier, Jordan o’Jordan s’amuse et nous fait peur, amenant du bonheur là où l’on ne le soupçonnerait pas. Bien moins marketinguement habité que Devandra Banhart, Jordan o’Jordan serait une sorte de Jonathan Richman, un troubadours qui n’associerait pas forcement la mélancolie avec la tristesse, mais surtout avec la joie. On ressort secoué des multiples écoutes de ces chansons qu’un homme pourrait nous chanter au fond d’un saloon, derrière un rideau de fumée, et qui percerait son relatif anonymat, prenant aux tripes autant par l’émotion que par les soubresaut du rire. Un très joli disque d’histoires.




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