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Un looper, une guitare électrique, BAM ! Le one-man band Yrwan Garcia Léal aka YGGL tient, avec son post-grunge épuré, mélodique et néanmoins bastonneur, la formule parfaite : son quatrième album, publié par le label biarrot Musique d’Apéritif (Carambolage, Jaters Whon, Titanic Bombe Gas), est une tuerie dans tous les sens du terme (production à l’os, beats organiques, mille-feuille de cordes claires ou saturées) mais également une sacrée madeleine 90s, qui donne envie de ressortir nos Airwalk rapiécées, le skate couvert d’autocollants à la gloire de Stacy Peralta et les cassettes VHS sur lesquelles précieusement on stockait les playlists de MTV, à l’époque où les cheveux gras et la distorsion nous octroyaient une certaine noblesse rock. Chouette période pour les écorchés vifs à temps partiel (fun et décontraction figuraient également au programme), qui n’en oubliaient pas pour autant d’écrire de véritables chansons. Retraité du snowboard, YGGL a posé ses valises au Japon pour nourrir et tester sur scène les neuf titres de Gaijin, avant de les enregistrer au Macaroni Recording Studio, sous la houlette de Christian Bolognaise (TH Da Freak, Siz, Courtney & The Wolves) : si l’album paraît de prime abord décontracté / ludique, avec un Nobody entre The Pixies et Nirvana, le weezerien Mad et le punky Boomer, il contient des sommets de noirceur, tels que le doom Blue Sun et ses guitares noise rappelant Les Thugs, ou le post-punk Sad Dream, au chant d’une viscéralité qui prend aux tripes. On sent que l’élégant Yrwan a besoin d’évacuer et c’est franchement communicatif, j’adore.




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