Allez je fais ma réac’ (je préviens maintenant). À vous, lecteurs lassés, pardon, je comprends, vous savez, moi-même je ne me supporte plus.

C’est que zut : j’arrive pas à me décider entre ré-écouter The Auteurs (ma cassette est introuvable, et mon lecteur est flingué, comme les vôtres je suppose ?) et évoquer Camera Obscura dans cette trentième chronique de la semaine. J’ai écouté tellement, tellement de bons disques récemment. Et là je repars quinze ans en arrière avec Allah-Las. 

Pourtant c’est au sujet de Gathered Together de Pop Crimes que nous nous retrouvons autour de ces quelques lignes. Je pense que je n’y crois plus trop (au rock sentimental). Je suis passée de l’autre côté - la faute à la vie - du côté des Black Lips, du côté de la sorcellerie, du côté du vaudou ET du côté de la sobriété (oui, je trouve par exemple que ce dit Philippe de Villiers n’était pas si con, on aurait dû l’écouter avec plus d’attention à l’époque. Ben quoi ? J’ai écrit une connerie ?)

Mais gardons raison et restons objectifs : si vous aimez rêver (grand amour, balades en amoureux, boire plein de vin rouge et/ou danser tout(e) seul(e) sur un tapis pieds nus), si vous aimez fumer clope sur clope puis vous effondrer (sans vous brosser les dents NI vous démaquiller) par terre tout(e) joyeux d’avoir piétiné sur un mono-slow comme « No More Cryin » (par exemple) ce disque est sorti pour vous, amoureux de l’Amour ! 

Il est hyper, hyper bien arrangé, juste ce qu’il faut : des guitares, des basses, des mélodies, du rock, du chant, et tout ça, ça fait BOUM droit au coeur. 

Des Yo La Tengo plus gais, des Rapture plus sages, quelque chose comme de la pop-rock - ou du rock-pop - qui balance entre l’Amérique des Pixies et les friperies de Brighton. Bien joué… Oooooooooh mais ils nous sont bien eus les Pop Crimes ! Ils sont Français ! Ah ben pour la peine, on va les voir le 15 décembre sur scène at the Boule Noire in Paris, pas le choix, ils remportent la manche, là, trop forts !