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Papa, tu n’en as pas ras le bol d’écouter des disques qui nous font croire alternativement à des fuites d’eau dans la maison, à une panne de la chaudière ou de l’écroulement du bâtiment dans le jardin. Là du coup, j’ai décidé de prendre ce disque à bras-le-corps et te dire que si tu croyais emmener maman et moi dans un coin de soleil en écoutant Saudade, tu es aussi crédible que quand tu nous vends du rêve un week-end sur deux en nous emmenant au Stade Auguste Delaune pour y voir, soit disant un futur club européen. Non, Nicole Rampersaud a autant de point commun avec Cesaria Evora que tu en as avec la majorité des rédacteurs de webzine, qui eux ont de la culture, alors que toi, tu as un potager. Bon Nicole, elle a certainement commencé la trompette dans le ventre de sa mère, et tu sais, c’est comme tout, quand tu as fait le tour d’une chose, soit tu la ranges dans une malle (il n’y en a pas de la taille de maman, donc n’essayes pas), soit tu commences à jouer avec elle, à lui faire cracher des sons nouveaux, brouillant les pistes grâce à un traitement électronique. Nicole a donc transformé l’utilisation de sa trompette, elle a laissé à Ibrahim Maalouf le côté scolaire, s’inscrivant dans une mouvance plus transgressive, dans ce que les intellectuels que tu ne fréquentes pas nomment, la musique concrète (prononces le avec ton imitation de Giscard qui il parait faisait marrer tout le monde dans les réunions de famille.). Comme tu le dis quand on va voir un spectacle qui ne te plaît pas (qu’est ce qui te plaît ?) le plaisir est visible sur la scène, mais pas dans la salle. Et bien là, c’est pareil, je perçois la jubilation créatrice de Nicole, c’est parfois intriguant (j’ai dit intriguant pas subjuguant) mais comme tu aimes à citer Desproges (le seul auteur que tu dois connaître par cœur) cela vole souvent à la hauteur d’un Boeing sud-coréen après le passage d’un Mig 25 (je ne la connais pas par cœur, et pourtant, tu dois bien l’utiliser une fois par semaine pour épater la même galerie.). Je sais que tu ne veux pas de chronique trop négatif, mais bon, elle ne l’est pas, car c’est bien toi qui n’arrêtes pas de me dire qu’il faut aller vers l’inconnue (enfin, tu ne le dis pas devant maman). Alors là, c’est une terre inconnue (tu sais du nom de cette émission un rien caricatural.) que je propose à tes (ton ?) lecteur(s). Bises




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