Un certain nombre de cabanes ont vu apparaître un certain nombre de chefs-d’œuvre, la plus connue est peut-être celle de Henry David Thoreau, où l’auteur américain a écrit son mythique, élégiaque et écologique avant l’heure Waldo.

Il y est resté 2 ans, 2 mois et 2 jours coupé du monde en pleine forêt. Enfin coupé du monde, pas vraiment, il passait quand même voir ses fidèles amis du village, vu qu’ils habitaient à 1,60934 km de sa cabane (1 mile). N’y voyait aucune critique (je n’ai pas envie de vexer un fantôme historique), au contraire.

Car comme le démontre avec beaucoup de finesse Thomas Jean Henri Van Cottom avec le nouvel album de son projet cabane, l’amitié et la fidélité sont des valeurs qui adoucissent la vie d’artiste ; tout en offrant par la même occasion des opportunité de collaborations merveilleuses, quand ces amis sont artistes merveilleux eux-même.

Comme sur le premier album, ce sont Kate Stables de This is the kit et Sam Genders de Tunng qui viennent prêter leurs cordes vocales, alors que Sean O’Hagan s’occupe des arrangements de cordes. Inviter des amis à participer à un miracle de mélancolie et d’harmonie, quelle belle preuve d’humanité et de clairvoyance.

Cet album redonne foi en la mélancolie.

Une mélancolie hypnotisante mais constructive, rafraîchissante mais chaleureuse.

Un disque beau comme un paradoxe heureux.