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Ce disque est comme une expérience sensorielle, l’auditeur privé du versant visuel, doit se contenter du son, perdant le lien entre l’un et l’autre. Wanu, projet solo du bassiste suisse Sébastien Pittet.

Pittet, dont le premier album est sorti en 2021 (Altrisuoni – CH) nous propose ici la captation d’une performance basée sur l’improvisation collective autour de son son, des dessins de Sébastien Guenot et de la multidiffusion de Mathias Durand. Si on se laisse porter par les structures musicales de Sébastien Pittet, armé de sa basse et d’une poignée de boites à effets, il nous laisse sur notre faim, ne pouvant nous dégager de cette pensée, mais quelle image, quel dessin a entrainé ce son, ce changement de rythme, cette structure presque mélodique. L’écoute se révèle certes agréable, mais elle pâti de cette absence, comme si la bande son de Ascenseur pour l’échafaud était privé de sa bande son et que nous ne pouvions percevoir les dialogues, sans une pratique poussée de la lecture labiale. Alors à cet instant, faites comme si je n’avais rien dit, et prenez Wanu pour une entité seule, fruit non pas d’une improvisation sous influence, mais un disque ambiant qui donne des ailes à une volonté d’introspection pour mieux ressortir de soit, tel un Magma dépourvu de la moindre velléité de destruction massive.




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