Un album qui s’ouvre sur des violons tziganes pourrait surprendre voir rebuter certains, mais ces violons muent lentement en quelque chose de différent et de merveilleusement beau. Pour ceux qui connaissent Paradise Motel, je pourrai citer cette référence, même si Paatos sait briller à sa manière au sein d’un firmament tourmenté et prometteur. Les promesses sont d’ailleurs toute tenues et le voyage vaut le détour. La Suède à l’honneur donc, où une muse fragile, Petronella (tout un programme), assure le chant avec une retenue et une poésie palpable, un chant sans âge où le souci de l’épure confine à la transparence ! Osant même des titres comme "Hapiness" (un comble), cet album se laisse même aller à rappeler de loin un Lush sous tranquillisants (Look as us) ou tout ce qui nous faisait rêver tout haut dans les années 90. Atmosphérique et trip hop, cet album réussit où beaucoup échouent et provoque à coup sûr une immersion de béatitude pour celui qui s’y abandonne .