> Critiques > Autoproduits



Nous sommes tous quelque part des éponges, nous absorbons ce que nous voyons, ce que nous écoutons ou lisons, pour soit laisser gouter sans rien n’en faire, soit en nous essorant de tout cela, mêlant l’ensemble pour une création nouvelle, du moins nous pouvons le penser.

Jouer depuis bientôt 6 ans pour un groupe (d’ailleurs ce n’est pas un groupe, Talisco est l’œuvre de Jérôme Amandi) n’a pas eu cet effet sur le travail de Thomas Pirot, multi-instrumentiste (et peintre la pochette est une de ses peintures) se cachant sous le nom de Tonème) Car si Talisco est à la recherche (et il trouve souvent) de la perle qui va briller dés sa première écoute en nous laissant cette lumière de multiples écoutes après, Tonéme serait plus dans un façonnage in situ, la construction d’une architecture sonore qui parfois doit donner le vertige à son auteur, les fondations étant mise à rude épreuve, sans jamais s’écrouler. Si le discours se veut combatif et alarmiste (le travail sur la voix renvoi au nom même de Tonéme), notamment face à notre propre suicide, à cette destruction que nous feignons de voir, l’emballage lui fait appel à nos instincts plus animaux, les rythmes devenants les hérauts de cette bataille que Tonème semble engager avec la linéarité.

« Cardon » est en cela un EP qui n’économisera pas votre patience, car il vous forcera par ses attraits directs à revenir sur lui encore et encore, pour au final trouver une chose que vous ne pensiez pas trouver, une originalité évidente. Au moment de quitter le splendide « Blow the Bridges » il était temps de vous en donner ce que j’avais absorbé pendant ces multiples écoutes enchantées.




 autres albums


aucune chronique du même artiste.

 interviews


aucune interview pour cet artiste.

 spéciales


aucune spéciale pour cet artiste.