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  • 3 mars 2010 /
    Belone Quartet
    “les prémices de la béatitude naissent de l’amertume”

    rédigé par gdo
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Aujourd’hui nous sommes fin novembre, il pleut il y a du vent, l’automne se fait grignoter par l’hiver un peu plus chaque jour et la sortie de ce disque n’est prévue que dans plus d’un mois, nous aurons même changé d’année. Alors pourquoi en parler dés maintenant pourquoi ne pas suivre la feuille de presse et faire reculer un retard qui me condamnera un jour à baisser les bras. Pour être le premier à en parler ? Pour éviter de recopier ce qui se dira ailleurs ? Non, avant tout et surtout pour donner un sens un ce site celui de vous faire profiter de nos chocs, de nos emballements. Belone Quartet qui est en fait un duo épaulé par une partie de Mansfield tya nous vient de Nantes la belle, Nantes la souhaitait, comme une ville trop bien pour être vraie, trop bien pour s’y construire des affres des fractures des faiblesses. Pourtant, la phrase qui va suivre n’est pas la parole en l’air d’un chroniqueur fatigué, le climax d’un papier qui se veut en avance surtout. Les mots sont rangés, alignés comme ils se doivent, Belone Quartet est un choc comparable à celui des écoutes de Joy Division pendant ma prime adolescence, période pendant laquelle bon nombre d’entre-vous ne connaissait pas encore l’existence de la mort. Dés ce titre " les prémices de la béatitude naissent de l’amertume " le désir d’en savoir plus et le courage d’affronter l’obscurité prenaient le contrôle. Il ne pouvait plus exister que cela, rien d’autre, il fallait combler ce vide entre moi et ce qui me ressemblait le plus, cette moitié musicale qui tranchait avec tout ce que je pouvais entendre avec une rare violence. Si l’on me parle de cure ou de black heart procession je rigole puis je me prosterne, je me couche, je m’hydrate de ce son, je me purge d’années de souffrance pour enfin me trouver un cri, une raison de croire en la gémellité comme possibilité au pourcentage élevé. Il fallait prendre la fuite, quitter les autres, partir avec, puis revenir en parler, le crier haut et fort qu’un disque pouvait changer encore nos vies sans que cela finisse comme une ânerie dans n’importe quelle dégoulinerie scabreuse d’un écrivain cinéaste puant de certitude crapuleuse. Disque jouant sur la fragilité avec les armes d’un géant, il nous offre le confort de retrouver des certitudes, celles qui baliseront un jugement futur qui finalement est loin de nos aspirations premières. Le grand disque de cette année sortira l’an prochain, comme pour marquer une forme d’éternité qui existera derrière ces mots. Un duo construit à l’émotion un miroir dans lequel nous aurons la possibilité de nous sentir moins seuls, deux garçons que la postérité n’aura jamais le pouvoir de remercier car l’éternité n’a pas de borne. Inutile de finir par autre chose.

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