La forme est trompeuse. C’est d’ailleurs la forme qu’on retient la première fois. Quand on s’attaque au fond, tout s’éclaircie. Audrey est un groupe de jeunes suédoises. Oubliez tous vos fantasmes, Audrey vous fera pleurer. La forme nous semble de prime abord familière, les filles faisant du pied à l’Altra. De la candeur, de la délicatesse, un joli disque…Pourtant lorsqu’on s’attaque au fond, à ces mélodies imprégnées de romantisme, de beauté volée, à ces arpéges qui nous paraissent pourtant si évident, Audrey se dévoile. Une épaule, c’en est presque déjà trop. L’envie nous vient d’en découvrir un peu plus et d’oser. Ensemble. Ce n’est pas un disque égocentrique. Plus les morceaux défilent, plus Audrey se prend au jeu. On lui tourne autour, épiant sa silhouette, osant s’approcher de temps à autres, osant poser notre main sur son épaule. Chaque morceau nous poursuit, chaque morceau reste gravé. Heureusement qu’il n’y a que cinq morceaux, pour laisser de la place au reste. Mais forcement le reste sera influencé par Audrey. Rien en pourra en être autrement. Un disque somptueux, une vraie découverte, et un jeu de séduction qui nous fait retomber dans les prémices printanier de l’apprentissage de l’amour. Une prochaine fois nous irons au parc. Donner à manger au pigeon et parler. En vous remerciant .