> Critiques > Labellisés


  • 28 septembre 2013 /
    M+A
    “These Days” (Monotreme)

    rédigé par gdo
      notez cet album


Deux années auront été nécessaires pour donner suite au très beau « Things. Yes » disque qui était resté dans le palmarès de 2011 de votre serviteur comme l’un des membres les plus émérites au rayon coup de cœur (et d’ailleurs un titre sera présent sur le Volume 24 de nos compilations). On sentait deux musiciens timides mais appliqués, parvenant à ne pas se prendre dans la toile d’araignée de leurs influences.

Pour ce second album (le fameux et risqué second album diront les lecteurs de Best dans les années 90 quand le journal servait d’annuaire d’échanges de nos concerts pirates sur K7) le duo s’est dévergondé. La timidité séminale semble ici voler en éclat, et la mue en est plus que spectaculaire. Alors que la terre entière se trémousse au son du single des Daft Punk (tout en achetant l’album moins aguicheur) M+A propose un disque pour danser et s’amuser intelligemment.

Si l’influence d’un Beck période « Odelay » « Midight Vultures » se fait sentir (« B Song » surtout / « These Days »). Le duo met un groove d’enfer dans son écriture et nous offre les chansons des plus attractives pour danser et se sentir bien. « Freetown Solo » est d’ailleurs l’archétype de la chanson démente, du tube incandescent qui fera danser toutes les familles musicales, chacun trouvant dans celle ci un ingrédient de son bonheur auditif. L’album perdra en peps (pour les anciens jeunes) ce qu’il gagnera en suavité, et soul. Une voix forte et puissante viendra donner un côté Barry White sans la bouche démesurée. Les scratchs de dj feront aussi une apparition remarquée, prenant une place prépondérante dans un titre comme « New York there », titre avec lequel M+A invente le style épique mesuré. On aimera les touches jazz de « Midnight Radio », le cuivre cheap de « De-Light » et sa rythmique contrariée, un titre pour fâcher les désynchronisées du mouvement.

A l’image de cette belle pochette, « These Days » est une confirmation que M+A n’a rien de la hype, et que le duo a si bien assimilé diverses influences (électro, jazz, soul, funk, caribéen….) que celles ci amènent, n’a rien d’un remplumage, mais plutôt d’un ramage coloré et sublime. Dés aujourd’hui envolez vous avec M+A.




 autres albums


 interviews


aucune interview pour cet artiste.

 spéciales


aucune spéciale pour cet artiste.