Depuis que je participe à l’aventure A Découvrir Absolument, j’ai parfois voulu vous proposer des chroniques un peu différentes du format auquel je vous habitue en général, ce que j’appelle une chronique à plusieurs mains...
D’autres artistes qui viennent parler de l’album, de l’autre, de l’humain derrière sa musique...
Car pour moi, ces albums sont des événements et doivent être fêtés, que dis-je, célébrés comme des événements, que cela soit Orso Jesenska et "Un Courage Inutile" ou Bertrand Bestch et "La Nuit Nous Appartient".
Avec ces chroniques à plusieurs mains, je marque d’une pierre blanche ma mémoire et j’espère un tout petit peu la votre.
Alors quand chez ADA, nous avons appris la sortie prochaine d’un nouvel opus de Matthieu Malon, comme nous sommes des gens civilisés mais quand même passionnés, nous nous sommes allègrement crêpés le chignon pour savoir qui poserait ses mots sur le précieux objet.... Imaginez la scène, un cd et trois paires de mains qui tirent d’un côté et de l’autre en se donnant des coups de pieds bien placés vicieusement... Non, je reprends.... Zut, ça c’est la version qu’il ne fallait pas raconter....
La Pravda comme disaient les russes, les soviets dans le temps où c’était mieux avant...
La vraie vérité, c’est celle là que je laisse à votre libre appréciation : Comme nous sommes des gens civilisés, nous pourrions même dire des gentlemen et des dames de bonne famille, plutôt que de laisser la plume à un seul d’entre nous (le plus fort bien entendu donc moi !), nous avons choisi de ne pas choisir.
Voila pourquoi nous vous proposons ces quelques impressions mixtes. Mixtes ? Kezako me direz vous ? et vous aurez raison. Par mixtes j’entends que nous avons également invité quelques amis musiciens de Matthieu pour parler de son travail.
Au commencement de la rencontre avec un disque, il y a toujours un choc. Pour moi, c’est cette pochette de l’ami Stéphane Merveille avec le fond de cette piscine sans eau d’où Matthieu Malon nous scrute.
Ici, il sera question de combat contre le vent, les moulins et leurs chimères, la mort de la jeunesse, la vieillesse. Nous sommes des Sancho Pancha, jamais des
Don Quichotte, un pied dans le misérable, un autre dans l’érosion de la fuite.
Ici, il sera question de ces boxeurs trop doux qui craignent les coups et la vue du sang ("Dernier Uppercut")
Ici, il sera question de défaite face à la monotonie des jours, face à la peur des autres.
Nous sommes de la viande triste et lasse même pas digne des abattoirs désespérants ("Couru d’avance")
Trouvons-nous encore du plaisir dans cette écharde que l’on extrait insidieusement ? Faut-il se confondre avec le blanc pour laisser une trace, une empreinte ? Faut-il remonter vers les rives des miasmes pour ne pas se dissoudre ? ("Des traces")
Chez Matthieu Malon, le désespoir est frontal, direct comme un uppercut, comme l’appréhension, comme l’anticipation de la gifle qui doit, qui va claquer.
Chez l’orléanais, les chambres sont blanches comme les nuits, les corps usés comme les pensées ("La fin de mes nuits")
Il y a ce même désespoir humble et de chacun, qui se refuse à la formule trop facile de la loi littéraire. Ce désespoir que l’on retrouve chez Michel Cloup, chez Pascal Bouaziz.
Il y a aussi cette même crainte du silence, cette même envie cousine, en fraternité avec la dissonance de Slint ou Codeine.
Il y a ce même constat de perte de consistance, de dérive des idées, ce même pessimisme du trivial ("Dans un mouvement général de panique")
Ce qui compte ce n’est jamais le résultat, c’est l’action.
Ici, il sera question de douleurs, de regrets, de ce que l’on aurait dû dire, dû faire, dû ne pas taire mais il est trop tard, toujours bien trop tard ("Tu étais mon pote")
Parfois, il faut privilégier, préférer le silence à la maladresse du mot de trop, cet inconnu qui s’engouffre dans le malaise comme un enfant qui se couche. Parfois, seulement parfois, il n’y a pas de mot, il n’y a qu’une suite de lettres sans sens ("Le plus beau des mots")
Parfois, il faudra du sens dans la confusion ("La tête à l’envers")
Parfois il faut savoir dire au revoir pour mieux dire bonjour. Il faut accepter ces litanies de deuils qui nous forent sans nous détruire, tous ces souvenirs d’une mémoire qu’on voudrait plus neuve. ("Au revoir à jamais")
Parfois, il faut estomper les angles, brouiller les perspectives, noyer le poison, remonter la rivière à contre-courant, se faire Mud quand on se rêvait Huckleberry.
Etre l’autre, deviner ses failles, penser ses rêves, panser ses doutes ("A quoi tu penses ?")
Même si Matthieu Malon dit être mal à l’aise avec la notion de confession, force est de reconnaître qu’il est question ici de fêlures, failles et autres bilans de vie. Le constat, l’addition est douloureuse, rude et sèche. Elle est aussi et surtout lucide, sans compromis, sans faux-fuyant ("La messe est dite")
"Peut-être un jour" est de ces œuvres qui souffrent, vous font souffrir mais auxquelles nous revenons... Et puis peut-être un jour ... Qui sait ? .... (A vous de remplir les points de suspension de l’énigme à votre guise)
Place maintenant aux amis de Matthieu....
Commençons avec Philippe Raymond à la tête du projet Ichliebelove et proche de l’auteur de "Peut-être un jour" qui ferait bien selon ses dires un livre à l’honneur du monsieur, voire une statue équestre !!!!
"Je connais Matthieu Malon depuis plus de 15 ans maintenant, après l’avoir rencontré lors d’un concert de son premier projet vraiment abouti, Joe Shmo. Depuis j’ai suivi très scrupuleusement sa discographie (enfin, pas toutes les K7 de la fin des 90’s).
Le premier Matthieu Malon (Froids – 2000) m’avait vraiment étonné et enthousiasmé. J’en fredonne encore régulièrement certains passages, et je suis très content de voir que le tube « On ne se voit pas très souvent » a été intégré à son set 2014 !
J’ai suivi Matthieu alors qu’il peaufinait son second album en français, jamais sorti, entre deux albums de Laudanum.
Ce troisième album est clairement le chef d’oeuvre auquel personne ne s’attendait.
Oui, on peut parler de l’album de la maturité, mais c’est bien plus que ça. Déjà, à ma connaissance, aucun groupe francophone ne pratique le rock que nous assène « Peut-être un jour » : on est vraiment à une croisée de chemins totalement inédite.
Les textes et le chant de Matthieu ont grandi et évolué, et ont acquis une stature qui force le respect, tout en restant dans l’intime.
Et Matthieu a su également extrêmement bien s’entourer pour l’enregistrement de ce disque : les talentueux musiciens qui jouent avec lui, et son ingénieur du son, qui accomplit également des merveilles en ce moment même dans un tout autre registre sur le deuxième album d’ichliebelove, mon projet personnel.
Allez lire les news précédant la sortie de l’album, sur son site perso (lien), il en parle très bien, ainsi que de la mise en place et la gestation du projet.
Au delà du disque, dont j’espère qu’il bénéficiera de la plus large diffusion, tant je crois au fait qu’il puisse toucher des publics très différents, c’est aussi sa nouvelle formule live qui m’a estomaqué : ce duo guitares (toujours très présentes) et machines fait des merveilles et m’a accroché aussi bien sur de grandes scènes que dans des contextes beaucoup plus intimes. Quand il nous raconte son histoires, les yeux dans les yeux, on ne peut que s’y plonger. Et on ne revient pas à la surface les mains vides."
David Fakenahm, musicien, auteur de "Here And Now" et "One Things Remains" nous parle de son rapport à la musique de Matthieu Malon :
"Dans les films illustrant chaque chanson de « Peut-être un jour » (Travaux vidéos en cours diffusés sur le site de M.Malon) Matthieu marche, s’arrête, observe, repart. Ses chansons vont sur le même rythme souvent soutenu, parfois plus lent tandis que les textes à la première personne font toujours mouche. « Peut-être un jour » est un album important. Un de ces albums qui illustrent tout ce que l’artiste aime, a voulu y mettre et, détail non négligeable, y est arrivé. Un album dont la densité, qu’on pouvait déjà entendre au stade des demos, est impressionnante. Les chansons défilent, on y croit croiser Daniel Darc et Dominique A, Mogwaï et Spiritualized entre autres mais, en fait, c’est bien Matthieu qu’on y retrouve. Important, impressionnant,... imparable"
Est-il encore nécessaire de présenter Rubin Steiner ? Musicien électronique qui puise tout autant dans le mouvement punk que dans le Jazz... Il nous parle ici avec enthousiasme du beau disque de son ami :
Parler du nouveau disque de Mathieu Malon, pour moi c’est l’occasion toute particulière de rendre hommage à un vieux copain pas vu depuis longtemps mais avec qui je discute souvent - merci internet. Au milieu des années 90, Mathieu fût l’un des premiers à faire jouer Merz, mon groupe de l’époque, à Orléans, on appelait alors Matthieu "Joe Shmo". C’était l’époque où Sebadoh, Slint et Sonic Youth trouvaient écho chez nous grâce à Diabologum et Bästärd, et nous on faisait des groupes et des concerts sans trop savoir où ça nous mènerait, juste avec passion et notre belle insouciance en bandoulière. A Tours et à Orléans, il y avait une scène indie-rock-pop assez tenace, certains ont même eu les éloges du NME, des Inrocks, de Magic… et puis il y a eu les ordinateurs, les synthés, et l’indie-rock a mué en electronica (un truc comme ça du moins). C’est la vie. Aujourd’hui on est moins insouciants, on est moins adolescents, on est même plutôt des gros papas, mais par contre ces années là restent pour nous à jamais marquées par quelque-chose d’intense, d’indélébile. Quand j’ai écouté le nouvel album de Matthieu, je venais de voir coup sur coup Thurston Moore, Mendelson et Michel Cloup en concert, je venais d’écouter le nouvel album de Bob Mould, Slint se reformait tout juste, les Pixies sortaient un nouveau disque, Helmet annonçait une tournée de reprise de "Betty".
J’aime quand les signes convergent, quand le moment semble être bon pour rallumer d’un coup toutes les bougies au fond la grotte de notre mémoire. Les visages ont changé, les cheveux ont blanchi, le propos s’est recentré sur l’essentiel. L’énergie s’est transformée en bagarre, la légèreté en épaisseur. Et le son a gagné en maîtrise, en puissance. Matthieu Mallon a réussi l’exercice hautement difficile de l’album (indie) rock chanté en français, - autant dire très loin de ce que j’écoute habituellement et encore plus loin de ce que nous écoutions il y a 20 ans : son disque pourtant, je vais le ranger aux côtés de ceux de Mendelson, de Michel Cloup et de Daniel Darc, ces disques qu’on ne sait jamais vraiment où ranger mais qui ont une place de choix dans la grosse étagère. Les poils ne se dressent plus sur les mêmes sujets quand on a 40 balais, mais ils se dressent toujours autant. Une émotion qui, de Smog à Palace en passant par Husker Du, Sonic Youth ou Pavement, s’est souvent mélangée à une certaine noirceur des sentiments, un tristesse latente - mais jamais cynique.
De la poésie générationnelle et des guitares toujours adolescentes, un disque qui regarde le présent. Un beau disque d’aujourd’hui.
Bravo Matthieu."
Enfin, il y a l’auteur de cette pochette, un photographe cher à A Decouvrir Absolument, Stéphane Merveille, décidément toujours présent dans les grands événements.
"Ce « peut-être un jour », titre de son magnifique 3ème album, on aurait eu l’occasion de ce le dire avec Matthieu depuis notre 1ère rencontre en avril 1995. Ce jour là c’était à un concert à Orléans, Matthieu assurait avec son groupe de l’époque Joe Shmo (The Married Monk était à l’affiche également), la 1ère partie de Welcome to Julian. Un 1er contact qui ne me laissa pas indifférent puisque, la preuve, je repartis de cette soirée avec ses 2 cassettes.
Mais il faudra attendre un changement de millénaire pour se recroiser à nouveau cette fois-ci au 10 ans du label monopsone, un WE festif au cours duquel j’étais invité au titre de mon travail sur le nouvel album d’Erik Arnaud « l’armure », et lui en tant qu’artiste labellisé avec son projet laudanum. Toutefois bien qu’ayant partagé 2 jours durant quelques boissons alcoolisées, il faudra quelques années supplémentaires pour se revoir à nouveau et surtout envisager une première collaboration.
La chose fut faite l’an passé pour illustrer son single « hommage » à Daniel Darc « 28.2.2013 ».
Je ne sais pas si Matthieu avait déjà en tête à cette époque de me demander de faire l’artwork du nouvel album qui était déjà maquetté où si ce travail inaugural avait valeur de « test », mais toujours est-il que je fus extrêmement flatté et fier d’être à nouveau solliciter un plus tard pour être en charge de l’image de ce « Peut-être un jour ».
Car oui, il y a des propositions qui ne peuvent pas se refuser, et avoir la chance de travailler avec un artiste du talent de Matthieu en fait partie. Qui plus est, travailler avec lui est à la fois très facile et plaisant ; en effet, s’il est toujours venu avec des idées assez précises de ce qu’il voyait pour illustrer son travail, j’ai à chaque fois fait quelque chose de complètement différent et il m’a toujours suivi, persuadé je pense (j’espère) que ces voies là étaient des directions plus intéressantes à suivre.
Pour la pochette de l’album par exemple, Matthieu entrevoyait plus un portrait en noir et blanc. Après deux essais et quelques dizaines de portraits qui ne convenaient pas selon moi pour un artwork de disque, mais qui étaient parfaits pour des photos de presse, je me décidais enfin à lui soumettre ma vision, mon idée, celle que j’avais en tête, de mise en scène au fond de la piscine. Le temps de se caler une date avec Matthieu, de trouver les objets qui figure sur la pochette on fut vite à pied d’œuvre et quand on visionna le résultat de cette séance photo matinale avant de passer à table pour le déjeuner dominicale, nous savions l’un et l’autre que « Peut-être un jour » avait désormais le son et l’image, et qu’il était dommage de se passer de la couleur sur ce cliché là.
Au final je pense qu’il est aussi fier de sa pochette que moi de son disque. J’espère donc qu’on sera amené à travailler à nouveau ensemble parce que j’aime tout autant l’ami qu’il est devenu que l’artiste. Alors qui sait, « peut-être un jour » à nouveau."
Voici maintenant les impressions d’un mes "compagnons de crêpage de chignon" chez ADA en la belle personne qu’est Jean Thooris :
J’ai découvert la musique de Matthieu Malon peu de temps après la sortie de son premier album solo, « Froids » (2000). L’artiste ne m’était pourtant guère inconnu, au moins de nom (sans doute avais-je lu une chronique du disque dans le magazine « Magic »). J’adorais (et j’adore toujours autant) l’aspect New Order terriblement mélancolique qui ressortait de cette électro-pop en français. « Froids » possédait un aspect tubesque à bien des endroits ; en même temps, on ressentait une intimité, une chaleur humaine qui permettait au disque de tutoyer l’auditeur (comme si Morrissey s’était mis aux boites à rythmes). Par la suite, je n’ai jamais perdu de vue Matthieu Malon (via notamment son projet Laudanum, probablement le haut de gamme en matière d’électronique).
L’année dernière, Matthieu sortait un formidable single en hommage à Daniel Darc (filiation logique pour celui qui, sur son deuxième album solo, avait repris « Les Jours sont bien trop longs » de Taxi Girl). « 28.2.2013 » : ritournelle obsédante, annonce du retour aux affaires, promesse d’un troisième album pour 2014.
J’ai d’abord entendu certaines chansons de « Peut-être un jour » en live (novembre 2013, première partie de Mendelson, au « Petit Bain »). C’était la première fois que je voyais Matthieu Malon en concert, et ce fut une claque : dans un registre aussi rock que pop, le musicien dévoilait les horizons de son nouveau disque (attendu depuis… dix ans !).
« Peut-être un jour » pourrait se ranger aux côtés des derniers Michel Cloup et Mendelson. Il s’agit d’un disque pensé et joué par l’un des parrains de l’actuelle scène indie-rock française (même si, je pense, ce terme devrait faire rire Matthieu) ; une figure aussi culte que respectée renouant avec un rock lettré, parfois méchamment électrique, pas loin de la pop sur certains titres… On sent l’artiste qui se lâche, se fait plaisir. On sent également le long travail de maturation afin d’accéder à l’évidence mélodique de ces douze morceaux. Résultat : « Peut-être un jour » est un album instantanément accrocheur ; un album qui démarre du personnel pour atteindre quelques vérités universelles ; la musique d’un homme qui, sans l’avoir cherché, s’apprête à quitter le statut culte pour (enfin !) accéder à cette popularité espérée par ses vieux admirateurs. Sublime et naturel !
Je ne connais personnellement pas Matthieu. Cependant, en début d’année dernière, étant moi-même musicien et m’apprêtant à sortir un nouveau disque, j’ai ressenti le besoin (un peu fou) de proposer à Matthieu de lui envoyer mon album, comme une bouteille à la mer (ce fut la seule fois de toute ma vie où j’osa demander à l’un de mes compositeurs fétiches si, au hasard, celui-ci serait éventuellement intéressé par l’écoute de mon travail). Matthieu me répondit, dans la journée-même, par l’affirmatif. Quelques jours plus tard, il m’écrivit un message aussi instructif qu’encourageant. J’en fus très ému.
Par la suite, j’ai également un peu discuté, via Facebook, avec Matthieu suite à ma chronique (pour ADA) du single « 28.2.2013 ». J’y racontais effectivement une anecdote autobiographique qui le toucha beaucoup : mon exemplaire CD de « Froids » me fut offert par Daniel Darc himself (qui aimait beaucoup l’album et qui, à chaque fois qu’il aimait un disque, l’offrait à ses amis). L’émotion avec laquelle Matthieu réagit à cette chronique me fait toujours penser qu’il s’agit du seul papier dont je puisse actuellement me sentir fier…
Comme chez ADA, nous ne sommes pas galants et que la majorité masculine l’emporte sur le sexe faible, je donne la parole en dernier à Do Marshall pour clore nos débats
Une voix posée, sûre d’elle, jeune aussi, plein d’histoires dans la bouche à délivrer : c’est comme si Matthieu Malon avait traversé la dernière décennie juste pour écrire cet album.
On y entend parfois des paroles un peu réactionnaire du gars qui y a cru mais a peu perdu pied entre ses ambitions, ses croyances, ses rêves, ses espérances, la beauté de la révolte, les combats entre soi-même et puis le reste du monde. Le quotidien, le couple, lutter contre l’enfouissement des belles choses sous les déchets, et il y a la nostalgie et un peu de parlé-chanté (sur Tu étais mon pote), qui parle de l’absent, celui qui est mort, que l’on ne pourra jamais connaître. Un morceau dans la veine de Michel Cloup, aussi à cause de l’accompagnement guitare-batterie et des textes très intimes, que Matthieu Malon écrit à la force de sa vie.
Dans A revoir à jamais, on est interpellé par la ressemblance avec Benjamin Biolay (quand Benjamin Biolay fait de belles choses) (c’est sans doute Biolay qui ressemble à Malon) , la voix douce pour raconter un désespoir personnel, les techniques de combattant pour ne pas se noyer. Mais Matthieu Malon, après un mariage, la naissance de deux petites filles, n’a plus besoin de survivre : il est dans la vie, et peut chanter
"Je suis heureux".
Pour toutes les autres informations sur l’album, une seule adresse :