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Même si le rideau de fer a explosé, que Bayonne et Biarritz ont failli fusionner et que Black et Decker ne forment qu’un, le monde est quand même divisé en deux parties. Ceux qui voient en cette pandémie la dernière marche avant l’arrivée sur terre d’un antéchrist armé d’une sulfateuse (mais ce n’est pas Francis Lalanne ?) et ceux, comme le trio Amami, qui en profitent pour mettre de la chaleur et de la lumière dans nos vies, dans nos cœurs et avant tout dans nos oreilles. Amami est un trio Genevois composé d’Inès Mouzoune, de Raphaël Anker (Imperial Tiger Orchestra) et Gabriel Ghebrezghi. Les trois membres y apportent des musiques aux colorations différentes et des cultures arrivant d’Erythrée, d’Italie, de Suisse, de Bulgarie ou du Maroc. Mais ne vous attendez pas à ce que je lâche ce mot qui aura fait autant de mal à la musique que la crème fraîche l’aura fait avec les carbonara, non ce n’est pas de la fusion, car dans la fusion, les éléments fondent pour ne faire qu’un, pour un résultat monochrome. Or, comme un rayon du soleil passant dans un prisme, Amami conserve dans sa musique les senteurs diverses, les incluant dans une modernité qui ravirait probablement Pierre Henry, l’invitant à un voyage l’éloignant des préceptes et des manifestes d’une musique parfois trop sérieuse. « Soleil » est une invitation à la légèreté sous la chape de plomb qui nous assomme, une dose de chaleur tout aussi musicale qu’humaine, se transformant en une addiction que nous pouvons consommer sans protection, les UV d’Amami ne sont pas agressifs, ils sont plein d’un baume d’amour. Regardez du bon côté, celui d’Amami.




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