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Imagho pas de mot. Les mots manquent, la peau parle. L’organique répond au synthétique. La transmission par l’émotion, on touche car on émeut. Imagho avance. Imagho fixe des points de rupture pour relancer un morceau. A fleur de peau (lament) la proximité est immédiate, toucher est alors physique, la sensation est palpable. Ecouter lament et mourir, toucher du doigt (l’acte est là volontaire et non subi) le passage vers l’autre côté. D’une musique rentrée Imagho fait un disque de partage. Donner après toucher, donc partager même si on frise l’intimité. Dans un café, un jardin public ou une cour d’école, Imagho n’obstrue rien, ne masque rien, non il partage. On cherche des parrains car l’enfant est beau, mais l’enfant est grand et son passé est aussi offert, l’offrande est ici physique. Le physique cela se touche, ça touche aussi, Imagho touche, touche au but, élargir l’instant en une éternité avec des limites, ne jamais obstruer. Prendre une base simple, laisser la note vivre, la laisser perdurer, attendre l’arrivée de l’autre avec délectation, profiter de l’instant, l’éternité....avec des limites. Les électrons sont libres, ils gigotent, font du bruit, semblent chanter sur une trame classique, jouir de la liberté d’être un électron. Le bois craque, il vit, il ne suspend pas le vol des notes, la main le touche. Imagho poétise sans règle, sans un cadre rigide et austère. La conquête d’un ouest (circaetes), un pèlerinage pacifique et marqué du sceau de la recherche du beau. Toucher, toucher, toucher...