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Londonien arrivé en France à l’âge de onze ans, le prolifique Sol Hess est une figure bien connue des lecteurs d’ADA, qui purent au gré de ses pérégrinations musicales – Sol Hess & the Sympatik’s, Sol Hess & the Boom Boom Doom Revue, Sweat Like An Ape !, Docteur Culotte – apprécier les talents protéiformes du bonhomme, par ailleurs vidéaste, fondateur du label Club Teckel et auteur de bandes dessinées. Après un premier album solo publié en 2021 (The Missing View), Sol Hess profite de son installation à la campagne pour enregistrer un nouvel opus, Waiting For The Cricket Choir, dont le mixage a été confié à Rubin Steiner. En huit titres boisés, portés par une guitare classique minimaliste, des arrangements discrets et une production à l’os, où la réverbération se fait instrument à part entière, Sol Hess dessine dans la nuit qui approche de bien mélancoliques ballades, entre comptines et complaintes, durant lesquelles on sent littéralement la peau des doigts frotter contre les cordes et le chant – sobre, émouvant – jouer avec l’espace, la cave, la cuisine, le grenier : à chaque instant, l’on s’attend à entendre grincer les poutres au plafond ou le vent s’engouffrer à travers le carreau cassé d’une fenêtre. Car oui, Waiting For The Cricket Choir est profondément organique, pénétrant l’intime ou les rêveries de son auteur tout autant que l’intimité de l’auditeur, sur la nuque duquel un fantôme solitaire pourrait dans un souffle ténu apposer un tendre baiser. Fort d’une épure qui toujours sonne juste, cru et caressant, invoquant silences et lenteur, si douce apesanteur, le singulier Waiting For The Cricket Choir est dans l’œuvre de Sol Hess une pièce maîtresse, indéniablement.




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