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Je me souviens que dans une interview de Diabologum à la sortie de #3, Arnaud Michniak parlait de la musique comme du silence entre les notes. En cela, nous le rejoindrons en écoutant les deux derniers opus de Talk Talk ou de l’album solo de Mark Hollis, le silence étant un des instruments de cette musique, que John Cage avait intronisé via quatre minutes trente-trois secondes de silence. Le Milanais Lorenzo Parisini, alias Bear of Bombay ne s’inscrit pas dans cette lignée, ou alors dans le silence infinitésimal. Chez l’auteur dès le titre PsychoDreamElectroGaze on ne ment pas sur la marchandise, et pour tout faire entrer dans un format pop sans pousser les murs, il faut réduire à son maximum le moindre interstice.

Il en découle un disque plutôt agréable, une grosse party avec comme invités New Order (influence majeure) et de l’électronica, de la new wave, du psychédélisme, du Krautrock, de la synthpop ou du post-punk, n’en jetait plus. Accompagné par des groupes transalpins, Clustersun (nous avions aimé Avalanche, album sorti en 2012 chez Icy Cold records) sur Tears From Space qui ouvre l’album, ainsi que de The Mystic Morning sur A New Wonder et Rev Rev Rev sur In Dreams, Bear Of Bombay nous donne à écouter une compilation façon compression de César. On cherche la signification du moindre détail, mais au final, on le laisse trôner sur notre platine, car il active sa fonction de base, le plaisir. Un disque reader digest qui pousse à son maximum l’idée que la musique reste le son.




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