Hurler, scander, chanter, dire la rage qui l’habite en dix titres, mais où sont « ses rêves » ? Martine offre des réponses qui clashent et ne sont pas sans nous ramener à des groupes punk parfois désabusés, souvent hargneux. Ça rock, ça claque, ça respire, et les guitares ne manquent ni d’oxygène ni de courant. Martine abime les cordes mais pas nos oreilles, et le temps qui nous est compté, elle le conte en chansons qui doivent laisser son public essoufflé. La scène lui va bien, la saturation aussi, Martine gueule et crie et rauque les mots qui trop souvent sont laissés aux hommes et à leurs « royaumes ».
Elle trouve la force de nous rappeler que les femmes aussi ont leur place sur scène et dans les studios. Martine en a assez d’être gentille et silencieuse, de croire les mensonges qui sont réels et elle va sonder les âmes. Pourquoi s’arrêterait-elle en si bon chemin ? Martine prend sa revanche et ça lui va bien.