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Non, je ne vous présente pas en ce petit matin brumeux, d’une terre chaude à l’humidité rare mais bienvenue, un projet sortant d’un Oasis revenu du diable vauvert. Non, les frères aux sourcils (Beetlebum) ne sont pas de retour pour une adaptation musicale du nanar cinématographique, transformant en Kevin Cosner en Mad Max, les fesses pas aussi musclées, mais surtout pas aussi au sec.

« Waterworld » est l’album allumé et étonnant d’un quatuor qui s’accorde à transgresser tout, sans pour autant faire déborder le vase dans lequel une plante joviale pousse.

Si on se pince pour ne pas se voir revenir à l’époque du DIY et des albums qui se désintéressaient du son au profit de la création (qui s’en plaignait à part votre vendeur de chez Darty ?), on imagine alors ce « procédé » prendre la Doloreal et se rendre à une époque faisant la liaison entre l’after punk et les soubresauts d’un Cure en avance sur son temps dans le domaine de la brume épaisse.

Neuf titres qui tremblent, qui sursautent, qui s’étirent comme une guimauve nous narguant à l’entrée d’une fête foraine. Sucrée avec une pointe d’amertume et de piquant pour allonger la sauce comme dirait le premier guide Goodyear, la musique de Galaguerre est une chose à la radicalité simple qui nous donne des envies de nous balader nu dans un désert entouré d’une surface mouvante et chahutée que nous appelons l’eau. François disait qu’il était de l’eau, Galaguerre eux jouent et performent avec elle, plongeant leurs compositions dans cette énigme sensorielle sans laquelle nous ne serions rien (sommes-nous quelque chose ?). « Waterworld » un disque écolo irresponsable. Plongez avec moi.




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