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Jean-Baptiste Geoffroy que nous le connaissons comme auteur et musicien chez Pneu ou La Colonie de vacances, nous le connaissons moins pour ses travaux de plasticien. Avec ce troisième opus de Tachycardie, « Autonomie Minérale », il semble combiner ses deux domaines d’expression artistique. Les sept morceaux allient les percussions diverses, qu’elles soient en peau en métal ou en bois, et une électronique fugueuse, qui s’éloigne des stéréotypes, revenant au centre du big bang natif de l’exploration de cette musique sans instruments reproduits dans les livres d’histoire. Il en ressort, certes un exercice de style qui prend tout son sens notamment sur « Parties Sud puis Nord », véritable introduction, mettant face à face les deux mondes, avant qu’ils se chevauchent et s’entrelacent sur les six morceaux qui suivront. On jurerait, en se laissant prendre, assister à des phases de concrétion en direct, les couches se créant via deux flux. Si le procédé chimique est connu, en musique, Tachycardie tente une transcription, s’ouvrant une cavité nouvelle à graver, avec une écriture laissant une place de choix à une sorte de hasard.

Alors que Dominique A chante sur son dernier album une ode grinçante au minéral (Les Roches), Jean-Baptiste Geoffroy aka Tachycardie fait entrer dans sa musique le processus de création de cet environnement qui ne mourra jamais d’un quelconque arrêt cardiaque. Abstraction percutante.




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