« On n’est pas sérieux, quand on a dix-sept ans. - Un beau soir, foin des bocks et de la limonade, Des cafés tapageurs aux lustres éclatants ! » disait Arthur Rimbaud. Que dirait il de la jeunesse des années 2000 sui se cogne des conventions, et qui absorbe la culture alternative, le culture populaire et la culture dite des élites pour en faire souvent n’importe quoi, d’autre fois pas grand chose et parfois un truc qui en éclatant les carcans, bousille les conventions et crache ou éjacule sur des sculptures que nous considérions comme inamovibles. Nous arrivant de Tours, lesFinkliekrauts, ont d’abord provoqué notre intérêt par un patronyme qui devrait donner des idées à de nouveaux groupes (à quand le Eric Zemmour Mother FuckerBand). Nous nous attendions à une franche « déconnade », une pochardise étudiante, pas sérieuse, sauf que les références du groupe foutent la trouille. Bercés par Joy Division (eh les garçons faites gaffe à la basse) ou Cure The Fink’ y adjoignent une rythmique péchée chez Sucide, le tout avec une morgue adolescente consistant à visiter les cimetières quand le garde champêtre et partir traire sa voisine. Rimbaud n’aurait probablement pas goûté aux quatre titres de ce EP, mais il aurait eu au moins la satisfaction de s’apercevoir de sa modernité. Aux Finkielkrauts de l’être aussi.